C’est le cœur empli de tristesse que nous consacrons cette neuvième édition du Kunaï émoussé à Ohana, rédactrice en chef et journaliste de terrain qui travaillait depuis plusieurs années à nos côtés afin de vous partager comme tous les mois les dernières informations sur l’actualité du Yuukan tout entier. Retrouvée morte il y a quelques jours dans son appartement, un témoin a déclaré qu’elle était coupée en deux avec des brûlures au niveau de la coupure. Les forces de l’ordre enquêtent encore sur le mode opératoire du meurtrier qui est à ce jour impossible à identifier. Aucune trace n’a été apparemment laissée sur le lieu du crime, mais tout porte à croire que l’acte a été commis par un individu doté de chakra afin que le corps de la victime soit dans cet état. Les autorités soupçonnent donc qu’il s’agisse d’un membre de l’Académie de Johêki, la Directrice et Daimyô Yashigare Masumi a pour l’instant refusé de s’exprimer davantage sur la controverse autour des déserteurs qui avaient rejoint l’organisation criminelle du Soshikidan: Soyokaze et Yamanaka Ema. Elle a cependant déclaré: “Nous ne pensons pas que cela soit lié à un des élèves de notre prestigieuse Académie, nous avons depuis renforcé les mesures de sécurité et mis en place un cursus obligatoire pour développer le contrôle de soi dans l’usage des techniques ninjas, nous prenons grand soin à ne pas répéter les erreurs du passé” Un nouveau scandale frappe l’établissement alors que le Pays du Rempart est pourtant considéré comme l’un des lieux les plus sûrs du Yuukan.

Toujours au front quand il s’agissait d’obtenir les informations, Ohana avait notamment été présente lors de la révélation de la Prison Inavouée et la libération des prisonniers par l’Homme au Chapeau qui avaient fait trembler le monde en été 202. Sa passion pour le métier restera à tout jamais une inspiration pour le Kunaï émoussé.

Un étrange phénomène s’est produit dans le monde, une voix qui aurait été audible aussi bien dans les quatre coins du Yuukan, que ce soit sur le Grand Continent ou ses archipels, se présentant comme celle de l’Homme au Chapeau, aussi connu sous son vrai nom: Sakaze Tôsen. Il dévoile alors au monde entier ses véritables intentions tout en révélant l’existence d’une Coalition shinobi dont l’objectif était de l’arrêter dans ses plans. Il rappelle alors à tous les pays l’ampleur des exactions commises par les grandes puissances, notamment le génocide de Hi par Kumo et Iwa en printemps 202, illustrant l’impuissance des civils face à l’abus de pouvoir des ninjas. Le chakra étant le mal originel qui aurait causé ce déséquilibre qui ne finit de se creuser entre les hommes, sa crainte est que cette injustice ne finisse par mettre en péril le Yuukan. En atteste la misérable situation des pays indépendants, notamment les plus faibles et soumis à la criminalité locale comme à Ame et à Tsume, ne pouvant rien faire d’autre que d’accepter la domination inexorable de leurs voisins. Il pointe du doigt l’irresponsabilité des shinobis qui sont connus pour agir au-dessus des lois, et ce en toute impunité. Il révèle aussi que les shinobis sont à la poursuite de Dieux, des entités de chakra qui leur procureraient des pouvoirs encore plus grands.

L’heure est donc grave pour le monde à l’ère de l’ascension des shinobis, puisque maintenant plus que jamais, l’Homme au chapeau en appelle à la prise de conscience générale, la nécessité d’agir et d’effacer à tout jamais le chakra. La source des guerres et des rapports de force inégaux de ce monde. Ramener l’équilibre est essentiel afin que la violence cesse d’être un moyen d’imposer sa volonté aux petits peuples souffrant de leur suprématie. Il expose donc clairement sa démarche, qui consistera à libérer le Dieu ultime dont le réveil aura pour conséquence l’extinction de toute forme de chakra dans le monde et ramener l’ordre et l’égalité dans le Yuukan. Un objectif ambitieux qui, paradoxalement, reposera sur le ralliement de shinobis qui accepteront de rejoindre son camp, situé à Tsume no Kuni et qui constitue justement un de ces pays sans institution ninja.

Cette annonce aura-t-elle l’effet escompté? Quelle sera la réponse de la Coalition face à cette intervention? Doit-on s’attendre à la fin de l’ère shinobi, ou du moins à un renversement progressif du rapport de force grâce à la prise de conscience universelle de la menace qu’ils représentent? Tandis que l’Homme au Chapeau s’adresse au monde entier, une série de catastrophes naturelles semblent frapper le Yuukan.

Après avoir découvert l’existence d’un volcan sous le village qui s’avère être un des Dieux mentionnés par l’Homme au Chapeau, les shinobis d’Iwa parviennent à évacuer à temps l’ensemble des civils avant que ceux-ci ne soient victimes d’une éruption volcanique sans précédent. Celle-ci éclate alors dans la cité au niveau du cœur commerçant et des quartiers résidentiels, détruisant la quasi-totalité des bâtiments qui s’y trouvent. Sous les ordres de l’Intendante, les shinobis tentent d’endiguer la menace qui se trouve à l’intérieur des murs dans l’espoir de reprendre le contrôle du village et procéder à la reconstruction. Un combat titanesque se déroule entre les équipes iwajines et un monstre à l’apparence de singe, émergeant du cratère du volcan en éruption, alors que pendant ce temps d’autres ennemis profitent de l’attaque pour infiltrer les lieux ajoutant davantage au chaos.

Qu’ils soient gradés ou genins, l’ensemble des shinobis sont appelés à défendre leur lieu de vie. Grâce à leurs actions d’ampleur héroïque, la menace est éliminée avec l’intervention de Jiki Masami, Amiko, Nihito Meho, Chôkoku Jurôjin, Nara Karasu et bien d’autres encore. Si le bilan humain reste faible grâce à l’efficacité des Iwajins, il faut néanmoins compter un grand nombre de blessés au sortir de cette crise. Parmi les morts, un genin du nom de Kaicho Kuro, et une professeure de l’Académie Hashira. Parti en mission à l’étranger, l’absence du chef du Sazori Konran Tenzin s’est fait ressentir, même si en dépit de cela, une véritable catastrophe humaine a été évitée, préservant l’espoir que le village retrouve plus tard sa splendeur d’antan. Au regard de cette période difficile que traverse Iwa, verrons-nous enfin une aide de la part du daimyô Byakuren Masato?

Après la tempête de 40, le réveil du Dieu du Désert en 201 coïncidant avec la chute du Premier Cercle, l’histoire se répète à Taiyô avec l’omineuse apparition du colosse de sable depuis l’autel du temple réduit en ruines par son passage. La population en panique tente de fuir le plus rapidement possible avant que le monstre ne se mette à ensevelir le village sous des mètres de sable, enterrant vivant des milliers de vies innocentes. C’est sans compter l’intervention d’un grand nombre de Kumojins représentant la Coalition menés par le Raikage en personne et des forces Kazejines sur place répondant à l’urgence de la situation, ils ne parviennent pas pour autant à sauver les quelques milliers de civils encore à portée de la tempête de sable qui engloutit la moitié de capitale du Vent.

Un bilan humain laissant un goût amer mais qui ne doit pas occulter l’héroïsme dont ont fait preuve les shinobis, à commencer par un trio de ninjas ayant visiblement réussi à pourfendre le Dieu et l’éliminer grâce à une explosion d’une puissance spectaculaire. D’autres noms se seront illustré lors de cette événement outre ces trois tueurs de Dieu qui auront marqué à jamais les mémoires, c’est la mobilisation spontanée de shinobis locaux tels que Sharrkan, originaire du pays du Vent mais aussi Kumojin dans l’âme, symbolisant cette alliance circonstancielle entre les deux camps. Le reste des forces Kumojines composé notamment de Kawashima Kyohei, Ten no Ikari ou encore de Kao Kan a été missionné à Tsume afin de localiser le repaire de l’Homme au Chapeau et où ils rencontreront un danger tout aussi grand.

En parallèle de l’éveil du Dieu, la personne soupçonnée d’avoir rompu le sceau aurait profité de cette diversion pour les attaquer grâce à une armée de marionnettes, ce qui ne fut guère suffisant pour ébranler leur moral d’acier. L’affrontement se solde alors sur une victoire des forces alliées au prix d’une brutale révélation: la dénommée Kâtenshêdo aurait visiblement assassiné les deux têtes pensantes du Yoake, à savoir Sendai Ketten et Garyôsen Ryôga, mettant donc fin au règne du Yoake et à une potentielle plongée dans le chaos sans personne pour diriger le pays. Nul doute que les clans ou les reliquats du Premier Cercle n’hésiteront pas à sauter sur l’occasion, chacun cherchant à se tailler la part du lion, à l’exception peut-être des Asaara qui se retrouvent de nouveau sans chef.

Si l’intervention de la Coalition et des Kazejins a permis d’éviter le pire en réussissant à éliminer la menace, quel avenir faut-il espérer pour le pays du Vent? Quels acteurs se distingueront alors afin de redonner au pays une stabilité à la hauteur de sa richesse?

Pendant ce temps au-delà des mers et des océans, l’Archipel connaît aussi sa propre catastrophe naturelle, du fait de la rupture de l’immense sceau au centre de l’île principale, libérant alors un monstre à la puissance phénoménale — le même qui l’année dernière avait failli noyer Kiri sous les flots, relâchant des raz-de-marées d’ampleur colossale ravageant les villages et la nature environnante, et manquant de peu d’engloutir la totalité du pays. Un scénario évité grâce au détachement d’équipes kirijines chargées de contrôler la divinité à trois queues, ceux-ci découvrent sur place le retour de l’ancien daimyô de l’Eau Raonaka Ao dont l’objectif était visiblement de s’emparer du pouvoir que les shinobis aussi convoitaient.

Un affrontement terrible a alors lieu entre les forces Kirijines et l’un des plus puissants lieutenants de l’Homme au Chapeau, ayant récupéré de son dernier combat en faisant remplacer ses bras par des prothèses en bois. Ce deuxième chapitre du combat avec Kiri se termine sur le triomphe des shinobis encore une fois. On retiendra notamment la performance des genins comme lors du précédent cataclysme, qui malgré leur inexpérience ont su surmonter leur peur de la mort et vaincre l’adversité, notamment les recrues de la Kenpei tels que Sakkaku Haise et Suzurane Gine. Il faut aussi compter des genins moins endurcis et qui ont pourtant montré une grande discipline: Hyōsho Shironome, Takahashi Miya, Yuki N. Hana, Umimori Shigure, Azuhime Kiyonaga et Daken Kosatsu.

Laissant derrière lui un immense cratère résultant de son affrontement contre les shinobis, le Dieu finit par disparaître, vaincu par les troupes de Kiri. Si le bilan humain est atténué, ce sont surtout des dommages matériels qu’il faut déplorer du côté de l’Archipel dû aux inondations résultant des déferlements d’eau sur l’île principale. On peut alors s’attendre à ce que le Mizukage vienne en secours à la population mizujine en cette situation de crise, il devra pour cela compter sur des piliers de la Brume, notamment Hayame Atsumi connue pour avoir initié la reconstruction du palais et organisé le festival d’automne.

Tandis que le reste des grands pays semble victime de catastrophes naturelles d’ampleur cataclysmique, le pays de Hi en revanche est victime d’une attaque ciblée ayant eu lieu dans les ruines de Shîto. En effet, des patrouilles du Teikoku sont déployées sur place, accompagnés d’un mercenaire de Tetsu du nom de Nomura Ieyasu, ils font la rencontre de deux anciens prisonniers de Wasure particulièrement dangereux. L’échauffourée qui a lieu au sein des ruines s’avère extrêmement sanglante, puisqu’elle se termine par la mort d’une figure de proue du Teikoku: Kaguya Kôsuke, le porte-parole de l’Empereur. Son meurtrier réussit alors à s’emparer du corps de l’ancien daimyô du Feu, Araho Daiki. L’autre équipe envoyée sur place éprouve également des difficultés mais parvient à vaincre leur adversaire, non sans avoir eux-mêmes essuyé de graves blessures.

Avec la disparition de l’Empereur, la perte du porte-parole, la situation politique du Teikoku se trouve dans l’incertitude la plus totale. Il est fort à parier que les lieutenants et capitaines de l’Empire y verront là une opportunité de gravir les échelons: parmi ces noms, celui du lieutenant Sendai Yahiko pour son investissement dans la Coalition, Joo Jun pour sa loyauté envers l’Empire, et bien d’autres encore. Un soldat s’est aussi fait remarquer à Tsume, du nom de Kogami Akira. Pourtant, ce climat politique problématique aura possiblement pour conséquence de créer des tensions voire de générer l’instabilité dans le pays, après les désertions de certains de leurs éléments notamment le lieutenant Hokazuka Minoru qui se trouvait à Tsume, et l’ex-soldate Tohâtsu Asami qui a été aperçue à Kaze au moment des événements.

Souffrant depuis plusieurs années d’un taux de criminalité le plus haut du Yuukan, d’institutions et d’un gouvernement tout aussi corrompus les uns que les autres, le pays où la pluie ne s’arrête jamais connaît aujourd’hui un tournant dans son histoire, et ce grâce à une attaque savamment orchestrée par Seichi, l’organisation cherchant à détrôner le daimyô Katsuyori Ryosei qu’ils considèrent comme un usurpateur et le remplacer par le Prince de la dynastie des Tenshu. Le groupe de révolutionnaires emploie pour cela des mercenaires venant de tous les horizons, notamment Nagamasa Fujin un rônin de Tetsu, dans le but de vaincre les troupes du daimyô gardant le palais. Le siège du palais se déroule rapidement et avec le moins de violence possible conformément au credo de l’organisation, grâce à un assaut frontal dirigé par le Prince en personne, tandis qu’un autre groupe trouve une autre voie par laquelle infiltrer le palais et piéger le seigneur de la Pluie.

Des flammes s’échappent aux portes du palais, une échauffourée a lieu entre les forces de Tenshu Kadachi et les archers tentant de freiner l’avancée de Seichi. En vain. Le plan est un succès et les révolutionnaires finissent par neutraliser le seigneur qui capitule et sera désormais soumis à la justice d’Ame pour ses crimes et son laxisme au pouvoir. Une nouvelle page se tourne donc pour le peuple de la Pluie, mais des écueils majeurs s’imposent naturellement à son successeur, qu’il s’agisse de la forte pauvreté ou du taux de criminalité, la présence d’organisations criminelles réputées telles que le Collectif, … La tragique période d’Ame touche à sa fin, mais les problèmes qui se posent dorénavant nécessiteront des efforts importants ainsi que des ressources qu’ils n’ont pas encore. Le Prince sera-t-il alors à la hauteur des défis qui se présentent désormais à lui?